I/hab
Wednesday, August 15, 2018
«
Chose
digne
de
remarque,
-
faisait
observer
le
P.
Neu
en
r886,
-
autrefois
les
familles
«
mpongwè
étaient
arrivées
à
une
habileté
relative
dans
l'art
de
fabriquer
les
tissus
et
certains
«
ustensiles;
aujourd'hui
que
le
commerce
introduit
ces
choses
à
très
bas
prix
et
que
l'Angleterre
«
nous
inonde
de
guinées
à r
franc
le
mètre,
les
indigènes
n'achètent
plus
que
les
objets
de
pro-
«
ven
an
ce
européenne.
L'industrie
locale
a disparu,
et
on
ne
trouve
plus
au
Gabon
un
seul
homme
«
capable
de
fabriquer
n'importe
quel
objet,
sinon
des
pirogues
creusées
dans
un
tronc
d'arbre,
«
des
escabeaux
et
quelques
autres
objets
de
menuiserie.
Les
Pahouins
et
autres
tribus
de
l'intérieur
n'étant
pas
encore
en
communication
constante
avec
les
Européens
continuent
à
travailler
«
le
fer,
à fabriquer
des
vases
d'argile,
des
étoffes
(fibres
de
raphia
ou
écorces),
etc
...
Mais
bientôt
«
ces
restes
de
la
civilisation
africaine
disparaîtront
à leur
tour.
C'est
triste
à dire,
mais
l'industrie
«
européenne
tue
l'industrie
indigène
sans
apprendre
aux
Noirs
autre
chose
qu'à
en
user.
r-;OTES
D'HISTOIRE
DU
GABON
til
Les
Adyumba,
vaincus
et
poursuivis
à
travers
forêts
et
savanes,
arrivèrent
ainsi
au
lac
Azin-
go,
le
«
lac
des
misères
n.
Une
autre
version
dit
que
ce
}ut
l'extermination
complète,
à
tel
point
que,
selon
la
légende,
il ne
resta
qu'un
homme
et
sa
sœur.
Ils
se
refugièrent,
emportant
avec
eux
quelques
ustensiles
de
cuisine,
un
plant
de
bananier
et
une
tige
de
manioc,
sur
un
bras
de
l'Ogo-
wè
appelé
la
«
petite
rivière
n
(Orèmbo
Omwango)
et
firent
souche
au
village
d'Arévoma,
«
endroit
que
l'on
ne
doit
montrer
à personne
n.
C'est
d'eux
que
descendraient
les
Adyumba
d'aujourd'hui,
qui
se
reconnaissent
toujours
comme
de
vrais
Mpongwè.
Il
est
fort
probable
que
ce
clan
ne
fut
pas
le
seul
à souffrir
de
cette
guerre,
car
les
Orungu
poussèrent
leur
conquête
jusqu'à
la
rivière
Awa-
nyè
où
ils
fondèrent
le
village
d'Angola
et
jusqu'aux
plaines,
au
sud
de
la
Mbilagone.
Les
Adoni,
famille
mpongwè
que
l'on
donne
comme
une
branche
des
Adyumba,
eurent
aussi
à reculer
devant
les
vainqueurs
jusqu'au
confluent
du
Rèmbouè
et
de
cette
rivière,
où
a commencé
leur
généalogie.
Les
Adyumba
parlent
l'omyene.
Leur
dialecte
(édwmbyani)
se
rapproche
d'avantage
du
lan-
gage
des
Mpongwè
(évong1tani)
que
les
dialectes
parlés
par
les
Ga10a
(egalztani)
,
les
Orungu
(er1ttlguam')
ou
les
Nkomi
(egomyani).
Jadis
chaque
tribu
était
plus
ou
moins
spécialisée
dans
tel
ou
tel
artisanat;
les
Baduma
et
les
Mitsogo
excellaient
dans
la
confection
de
tissus
de
raphia
(ibongo),
les
Ngowè
dans
le
tissage
des
nattes
fines
à franges
(tava
yi
N gowe)
,
les
Batsangui
dans
le
travail
du
fer
(imyanga).
Ainsi,
jusqu'à
ces
derniers
temps,
les
Adyumba
étaient
renommés
comme
fabriquants
de
poterie
(am-
bono).
Voici
quelques-uns
de
leurs
termes
techniques
:
le
potier:
omèni
w'ambono,
une
poterie:
ambono,
va
y'ambono,
terre
à
poterie:
iwono,
iwono
gni
mendè,
terre
blanche,
kaolin
:
ntoï,
pétrir
de
l'argile
:
ma
iwono,
tourner
la
poterie:
ming'iwono
ouminge
ntoï.
I/habillement
primitif
des
Eshira
était
le
mên:e
que
chez
les
tribus
avoisinantes:
d'abord,
tissus
d'écorce
assouplie
du
Ficus
Thonningii
(tongu),
puis
tissus
de
fibres
de
folioles
de
Raphia
textilis
(dirimba).
Mais
les
Eshira
ne
paraissent
pas
avoir
été
aussi
réputés
que
les
Mitsogo
dans
l'art
de
tisser
des
pagnes
(mayala).
Du
moins,
je
n'ai
guère
rencontré
chez
eux
autant
de
tisserands
que
dans
les
villages
Mitsogo.
Par
contre,
les
Eshira
ont
commencé
à
revêtir
des
tissus
d'Europe
ou
d'Amérique
plus
tôt
que
leurs
voisins.
l,a
situation
de
leur
pays
les
mettait
en
relations
de
commerce
avec
les
Nkomi
de
la
lagune
et
de
la
côte,
trafiquant
directement
avec
les
marchands
ou
les
négriers
étrangers.
En
passant
nous
noterons
une
coutume
des
Eshira
qui
tranchait
sur
les
autres
tribus
de
l'intérieur.
C'est
l'habitude
qu'ils
avaient
de
n'habiller
les
jeunes
filles
que
lorsqu'elles
étaient
fian-
cées.
En
effet,
il
était
de
règle,
chez
eux,
que
la
jeune
fille
promise
reçoive
son
premier
pagne
de
son
fiancé.
Cette
coutume,
disaient-ils,
préservait
sa
virginité.
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